La bataille du lac Trasimène ... ou l'art de ne pas respecter l'histoire.
Historiquement, Hannibal pulvérise une armée romaine progressant en colonnes le long d'une étendue d'eau (Friedland avant l'heure ...) : 15000 morts, 1 consul qui perd la tête au sens propre (et peut-être au sens figuré avant), 15000 prisonniers sans oublier les 6000 autres qui parvinrent à percer les lignes carthaginoises avant d'être capturés malgré tout.
Voilà donc le récit de cette bataille disputée vendredi soir entre Gérald qui dirige les carthaginois et moi-même à la tête des troupes romaines.
Les positions de départ : les romains en colonne sur la la route avec le lac à leur gauche et donc aucune échappatoire et les carthaginois, positionnés en hauteur, prêts à se jeter sur l'ennemi.
1er tour : les carthaginois ont l'initiative Pour simuler l'effet de surprise, si le joueur carthaginois sort 1 ou 2 au dé, ces résultats se transforment automatiquement en 3 ou 4.
La cavalerie carthaginois se dirige sur ma tête de colonne, l'infanterie lourde droit devant et les troupes légères et moyennes sur la queue de colonne. Ce faisant, le carthaginois disperse ses troupes sur trois axes ce dont je compte profiter.
Il est hors de question pour moi de tenir toute la ligne ; c'est possible mais ça me semble inepte. Je décide de manœuvrer de telle façon à concentrer mes troupes sur ma tête de colonne tout en les redéployant le plus vite possible face à mon adversaire.
Je parviens à mettre en ligne mes cavaliers dont le général et à déployer en 3 colonnes mes légions et mes troupes légères, tout en laissant un espace suffisant entre elles en vue d'un passage en ligne.
2nd tour : la cavalerie carthaginoise arrive au contact de la mienne. Elle bénéficie certes de l'avantage de la colline mais je compte sur mon général et son bonus de 1 au combat pour tenir le temps que mon infanterie se déploie. Les troupes lourdes ennemies poursuivent leur lente avance tandis que les légers et moyens avancent toujours sur ce qui est désormais mon flanc droit.
Le 1er choc est à l'avantage des carthaginois puisque ses cavaliers légers font reculer ma cavalerie tandis que mon général résiste.
Je me prépare à mettre en ligne toute mon infanterie et à contre attaquer la cavalerie ennemie ... sauf que le porteur d'ordres tombe en cours de route et tous les chefs ne reçoivent pas leurs consignes. Du coup, une seule unité de triarii lance une attaque de flanc sur la cavalerie aux prises avec mon général afin d'empêcher le recul ennemi et d'éliminer la 1ère unité adverse. Malheureusement le combat tourne à l'avantage des carthaginois et tout mon petit monde est repoussé.
3° tour : la cavalerie carthaginoise revient à l'assaut mais perd l'avantage de la colline. La piétaille lourde approche et mon flanc droit est clairement menacé par les légers et les auxiliaires qui sont désormais en ligne.
Cette fois, les combats sont en ma faveur puisque ma cavalerie élimine les cavaliers légers ennemis tandis que mon général repousse la cavalerie adverse.
Etant en position de force sur mon flanc gauche, je décide de laisser mon aile droite se débrouiller et de détruire celle de mon adversaire. J'attaque donc, général en tête, la dernière unité montée adverse. Le combat est victorieux et l'aile droite ennemie est anéantie.
4° tour : le carthaginois avec son aile droite pulvérisée se doit de reprendre la main s'il ne veut pas perdre dans les minutes qui viennent. Il lance donc ses Wb sur mon unité de triarii isolée ce qui est un bon calcul ... sauf qu'ainsi, il ne protège pas l'extrémité de sa ligne contre une nouvelle attaque de flanc. Dans le même temps, il attaque mon infanterie légère toujours en colonne ... oui les ordres ne sont toujours pas parvenus à leur destinataire ...
Je m'attends donc à perdre les triarii et mes légers au vu des rapports de force.
Logiquement les guerriers gaulois anéantissent les triarii mais mes légers repoussent leurs attaquants.
Si je veux l'emporter, il me faut attaquer avec un maximum de forces les guerriers ennemis en pointe. Je lance donc de front mon général et de flanc ma cavalerie. Sur mon aile droite, je me garde bien de repartir à l'assaut. Bon, de toutes façons, le porteur d'ordres s'est encore vautré alors ...
Le combat est victorieux puisque les guerriers sont détruits, amenant ainsi la déroute de l'armée carthaginoise.
Nette victoire de l'armée romaine qui ne perd qu'une unité contre 4 chez ses adversaires.